Voici six histoires de loups racontées par les élèves sur le chemin du Troupeau.

(Les enfants sont partis. Les loups, eux, sont restés dans la forêt!)

Le loup et les sept chevreaux

Un gros loup noir passait devant la maison d’une chèvre et de ses sept chevreaux. Il vit justement la chèvre partir seule au marché.

Après un petit moment d’attente, il alla frapper à la porte. Sa grosse voix le trahit. Les chevreaux répondirent en choeur :

-Menteur, tu es le loup !

La bête alla manger du miel pour adoucir sa voix. Il revint un moment plus tard.

–Montre ta patte ! cria le plus petit.

Le loup ne réfléchit pas et passa sa grosse patte noire sous la porte.

–Menteur, tu es le loup. Notre maman a la patte blanche.

La bête fila chez le meunier plonger ses pattes dans la farine.

Il revint encore chez les biquets et cette fois-ci les trompa.

–C’est notre maman ! dirent les petits.

Quand ils ouvrirent la porte, le loup les avala un à un sauf le cadet qui s’était caché dans le placard. Puis, il sortit pour faire la sieste.

Quand maman chèvre revint du marché, le cadet se jeta dans ses pattes en pleurant. Il expliqua leur mésaventure. Alors, les deux partirent à la recherche du loup.

Ils le trouvèrent endormi près de la rivière. La chèvre lui ouvrit le gros ventre avec des ciseaux. Elle sauva ses chevreaux et les remplaça par de belles pierres. Pour finir, elle recousit le ventre du loup.

Lorsque notre gros loup noir se réveilla, il eut terriblement soif. Il se pencha sur l’eau et le poids des pierres dans son ventre le fit basculer dans la rivière. Il s’y noya.

La chèvre put élever ses chevreaux en toute tranquillité. 

 

 

 

Le loup qui n'aimait pas Noël

Il était une fois, un gros loup noir qui n’aimait pas Noël. Il s’appelait Loup.

A Noël, il y avait trop de lumières, trop de chansons. Cela lui donnait mal à la tête.

Ce matin d’hiver –là, Loup s’habilla chaudement et partit se promener dans la neige fraîche. Il voulait faire une bataille de boules de neige. Mais ses amis étaient tous occupés à préparer Noël : installer des guirlandes élec-triques dans le jardin, décorer le sapin, préparer des biscuits, écrire au Père Noël ou préparer le dîner du lendemain.

-Je déteste Noël, dit Loup. Il ajouta, en bougonnant :  

- De toute façon, le Père Noël ne m’apporte jamais rien à moi.

Même Louve était aussi très occupée. Loup sentit la moutarde lui monter au nez. Il lui confessa :   

-Je n’ai jamais fêté Noël !    

Louve n’en croyait pas ses oreilles. Elle invita donc Loup à préparer le repas avec elle : une énorme dinde aux marrons et une bûche au chocolat. 

-Tu es bien sûr invité, toi aussi !, lui dit-elle.

A la nuit tombée, quand Loup rentra chez lui, ses amis lui avaient préparé une grande surprise : sa maison était illuminée de mille feux. Dans le salon, il y avait un magnifique sapin décoré. Il y avait aussi une belle boîte de biscuits et des bougies allumées par-ci par-là.

Le lendemain, Loup se prépara pour passer Noël chez ses amis. Il alla acheter un bouquet de fleurs pour Louve et des petits paquets de chocolats pour tous les invités.

–Grâce à vous, je passe pour la première fois une belle veillée de Noël, dit-il.

Le jour de Noël, Loup se leva tôt. Surprise ! Des cadeaux sous le sapin !  Avec une lettre du Père Noël :

« Désolé de t’avoir oublié si longtemps. Grâce à tes amis qui m’ont écrit, j’ai pu te gâter un peu. Joyeux Noël ! »

Loup fila remercier chaleureusement ses amis qui étaient déjà dehors.  

Ils firent la plus belle bataille de boules de neige de l’année !

 

 

 

 

Un loup trop gourmand

Le plus grand plaisir de ce loup était de bien cuisiner pour bien manger.

Un jour qu’il désirait une poule au pot, il se mit en chasse. Il trouva une poule mais la jugea trop maigre.  

- Comment la faire grossir pour qu’elle devienne une belle poule au pot ? se dit-il.

Au fourneau !

D’abord, il prépara 100 délicieuses crêpes qu’il déposa devant la porte chez la poule.

Ensuite, il fit 100 beignets savoureux qu’il déposa à nouveau devant la porte chez la poule.

Il confectionna encore un somptueux gâteau de 50 kilos qu’il alla toujours déposer devant la porte chez la poule.

Surprise ! La poule ouvrit justement la porte et…100 adorables petits poussins vinrent remercier le loup pour toutes ces bonnes choses.

Le loup fut invité à manger chez la poule.

Puis il fila chez lui préparer 100 sablés fondants pour les petits coquins !

Le loup sentimental

Une fois devenu grand, notre loup Lucas quitta la maison familiale. Il y laissa 3 frères musiciens, ses parents et ses grands-parents.

Son père lui donna la liste de tout ce qu’il pouvait manger. Sa mère rajouta : -Ne te laisse pas trop attendrir !

Au détour d’un bosquet, il rencontra une chèvre et ses sept chevreaux. La chèvre le supplia de les laisser tous ou de les manger tous pour qu’il n’y ait pas de malheureux. N’ayant pas assez faim, le loup les regarda partir.

Il tomba nez à nez avec le petit chaperon rouge. La fillette le supplia de la laisser, car elle était le soleil de sa mère-grand. Lucas fut ému : sa grand-mère disait pareil de lui. Il laissa filer le chaperon.

Il aperçut trois porcelets roses, potelés et grassouillets qui faisaient de la musique. Avant de se faire dévorer, ils demandèrent à jouer une dernière fois. Les trois jouèrent le même morceau qu’avaient joué ses frères à son départ. Ainsi, Lucas pensa à sa famille et laissa partir les trois porcelets.

Tout à coup, Pierre, un petit garçon ayant désobéi à son grand-père, se retrouva en face du loup avec son fusil à bouchon pour le chasser. Le loup le gronda en hurlant : -On ne désobéit pas à son grand-père ! Pierre fut épouvanté et prit ses jambes à son cou.

L’estomac dans les talons, Lucas arriva devant une vieille maison au milieu de la forêt. Il toqua. Un géant à l’air menaçant ouvrit et cria : -Fiche le camp, sale bête ! Et il claqua la porte. Le sang ne fit qu’un tour à notre loup. Fou de rage, il défonça la porte et dévora l’homme. Le calme revenu, il trouva des enfants enfermés dans une cage. C’était le petit Poucet et ses frères. Il les délivra. Ensuite, il rajouta sur sa liste des choses à manger : OGRE.

Plouf !

C’est l’histoire d’un loup qui a très faim.

Un soir, au fond du puits, il aperçoit un fromage. Il se penche pour l’attraper, et…PLOUF ! Il tombe.

Il se rend compte alors que le fromage n’est autre que le reflet de la lune. De plus, il reçoit sur la tête le seau entraîné dans sa chute.

Aucun moyen de remonter du puits !

Prisonnier, le loup attire un cochon en lui faisant croire, à son tour, qu’il y a un fromage au fond.

Le cochon, voulant le fromage, descend par la corde qui, par effet de levier, fait remonter le loup assis dans le seau.

Prisonnier, le cochon attire des lapins leur faisant croire qu’il y a des carottes, ici, au fond.

Les lapins descendent en faisant monter le cochon toujours par effet de levier.

Prisonniers, les lapins attirent… le loup !

Celui-ci sera-t-il assez bête pour y aller une deuxième fois ? Oui, car il y a des lapins, là, au fond !

En descendant, le loup fait monter les lapins et se retrouve à nouveau prisonnier…

Qui pourrait bien le sauver, notre loup un peu bêta ?

Le Noël du grand loup

Cette nuit de Noël-là, le grand loup entra dans le village, tenaillé par une grosse faim. Tout était clos et sombre. Il aperçut une lueur dans un jardin. C’était une petite fille qui portait une lampe. Elle était sortie, en désobéissant, pour contrôler que la cage de son lapin soit bien fermée à cause du prédateur qui rôdait par là.

Elle se retrouva tout à coup face au loup et ne bougea pas. Elle regarda la bête et le trouva tellement beau ! Elle posa sa main sur la gueule du loup qui se mit à trembler. L’instinct de l’animal le poussait à dévorer la fillette. Mais il n’en fit rien.

-Reviens quand ils seront tous partis à la messe de minuit. Après, tu devras partir loin. Demain, ils veulent te faire la chasse.

Elle rentra au chaud. Assis devant la télévision, personne n’avait rien remarqué. Quand toute la famille fut partie, elle coupa un gros morceau de bûche au chocolat et le déposa dehors, sur la neige, avec la dinde rôtie tout juste sortie du four.

Le loup réapparut. Il dévora tout. Juste avant de filer, il déposa un caillou presque blanc et un autre presque rouge là où il avait mangé.

Quand tout le monde fut rentré de la messe, la petite fille qui était déjà au lit fut réveillée par des cris :   

-Où est la dinde ? demanda sa mère.

Elle répondit que quelqu’un qui avait tellement faim était venu et qu’elle lui avait donné la dinde et même un morceau de bûche.  

-C’était un mendiant ? Tu aurais pu te faire attaquer ! dit son père.

Le lendemain de Noël, les chasseurs rentrèrent bredouilles…

La petite fille trouva, dans le jardin, deux cailloux : un presque blanc et un autre presque rouge. Un message d’amour laissé par le visiteur nocturne.

Partagez cette page